D'ORTHE A CORHETA


Elle ne paye vraiment pas de mine la façade de la petite et modeste église de Cagnotte, au bord , et en contrebas, de la petite route D 29 de Dax à Peyrehorade par Saint-Pandelon.

Photo extraite du site http://www.paysdorthe.fr/

Et pourtant

L’église actuelle occupe le tiers oriental d’une ancienne abbatiale. Car Cagnotte fut bien le siège d’une abbaye et un haut lieu jacquaire, étape, comme ses voisines plus chanceuses de Sorde et Arthous, pour les pèlerins en marche vers Compostelle, dont les moines assuraient le gîte, le couvert, et les soins. Mais  ce fut aussi, et surtout, pendant plusieurs siècles, le lieu de sépulture des vicomtes d’Orthe, leurs protecteurs.

Quant aux bâtiments de l’abbaye, il faut malheureusement faire preuve d’imagination. Au dehors de l’église, sur la droite, il ne reste que de très modestes et dégradés vestiges d’une partie du logis abbatial





Il est pourtant utile de se remémorer l’histoire de cet établissement. Ce petit Saint-Denis des vicomtes d’Orthe a  révélé ses secrets au début des années 1970. Après les découvertes de son curé, les fouilles entreprises mirent au jour les restes de cette antique abbaye, et réveillèrent à nouveau la mémoire des vicomtes qui y reposaient depuis des siècles. Une occasion de les évoquer ici. 

LE PAYS D'ORTHE
  (Aorta - Orthus - Orta = jardin ?)

C est le petit pays, sorte de presqu’île, compris entre la boucle de l’Adour au nord et à l’ouest, les gaves de Pau et d’Oloron et leur confluence au sud, le ruisseau de Bassecq et une grande forêt sur les hauteurs de l’est.



Position stratégique située à la limite de la Gascogne, face au Béarn et au Pays Basque, son unité naturelle est doublée d’une unité historique. Il fut dès le XIe siècle une vicomté dont le territoire correspondait  à peu près aux communes du canton actuel de Peyrehorade, plus celles de Oeyreleuy et Siest aujourd’hui rattachées au canton de Dax sud, Cagnotte et Labatut rattachées au canton de Pouillon.

Confluent de rivières, lieu de passage, il garde de nombreux témoignages de son occupation depuis la préhistoire (sites de la falaise du Pastou, la grotte Duruty, oppidum de Larroque) puis l'époque romaine (villas gallo-romaines de Barrat deVin, Sorde, et Pardies), carolingienne (Chemin et pas de Charlemagne), et médiévale (château d’Aspremont , gouardes, multiples caveries, bastide de Hastingues). Ce fut aussi, et c'est toujours,  la terre de passages et d'étapes sur le chemin de Compostelle (abbayes de Sorde, Cagnotte et Arthous, prieurés de Sept-Haux et Saint-Geaumes ...)
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L’ABBAYE DE CAGNOTTE ET L'ABBATIALE DE CORHETA





La tradition veut qu’une première abbaye dite de Corheta y ait été fondée par les bénédictins dès le Haut Moyen Age, entre le VIIIe et le IXe siècle. Elle aurait fait, dit-on, l’objet de donations importantes d’un certain Olthérius évêque de Dax,  avant d’être détruite lors des invasions des Normands. On raconte qu’on y aurait vénéré, entre autres reliques habituelles à l’époque, celles d’une patricienne dacquoise, Maria Galla Corfédia, morte en martyre au V ème siècle.  

Somme toute possible, on peut  cependant douter de cette ancienneté. Les sources écrites sûres n’évoquent cet établissement qu’à partir du XIe siècle avec les libéralités des seigneurs locaux. La charte la plus ancienne est datée de 1122.

C est à cette époque que le premier vicomte d’Orthe, Loup Garcie 1er,  aurait racheté, vers 1060, le monastère préexistant et les biens qui en dépendaient, et y aurait installé douze moines. Il s’y retira et y mourut en 1084.

Vers 1115/1120, son petit fils Raymond Sanche, dit le Pieux, releva et dota l’abbaye et une communauté fut installée en 1122. Il semble en effet que la communauté s’était un temps déplacée vers Pouillon. Il fit don a l’abbaye  de tout l’étendue de terre nécessaire dans la forêt de Cagnotte pour défricher et mise en culture ou pâturage.
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 L’église de Loup Garcie étant démolie, on entreprend a partir de 1145, aux frais du vicomte, l’élévation d’une grande église de plan bernardin, à chevet plat,.consacrée en 1182 par l’archevêque d’Auch accompagné de quatre évêques et huit abbés.

L’église se compose de trois  nefs terminées par des chapelles. Le chevet dégagé est éclairé par cinq grandes fenêtres en plein cintre dont trois ouvertes dans le mur oriental. La voûte a été refaite après une première destruction ers la fin du XIe siècle.

 Malgré un conflit avec l’abbé en place, pour réformer la vie monastique, le vicomte fait appel aux moines cisterciens de l’Escale Dieu  en Bigoree pour y introduire leur règle. Une bulle pontificale de 1151 confirme ses usages. L'Abbaye de Corhéta  fut directement rattachée au Saint Siège, indépendante donc le l’abbaye de l Escale Dieu

L’église restaurée au frais du vicomte Arnaud Raymond est consacrée en 1217 par l’évêque de Dax Gaillard d’Orthe, son frère.

Avec la puissance grandissante de la maison d'Aspremont, une ère de prospérité s'ouvrit alors pour l’abbaye jusqu’au XVIe siècle. Mais dévastée par les Huguenots en  1566  elle ne se releva vraiment jamais de ses ruines. Ce fut ensuite un lent déclin et la fin de la vie régulière. En 1740, l’abbaye fut  finalement réunie à l’évêché de Dax et ses revenus affectés à son séminaire épiscopal. Sa démolition était entreprise.

Depuis, elle subit transformations,  restaurations, reconstructions, ne conservant que quelques vestiges anciens dans le chœur et le transept. De l’église du XIIe s, il ne subsiste que le sanctuaire, deux chapelles axiales et l'emplacement de la croisée du transept, occupée par la nef de l'actuelle église paroissiale.

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LES SÉPULTURES DES VICOMTES D'ORTHE

Les religieux qui vivaient des dons et libéralités des vicomtes étaient en contrepartie tenus d'honorer leur mémoire:



Le pourrissoir

A l’entrée du chœur  se trouve une dalle qui recouvre les vestiges d’un puits funéraire aménagé en pourrissoir. Il s’agit d’une sépulture collective dans laquelle les défunts cousus dans un sac de cuir étaient déposés sur des barres de fer disposées transversalement dans la fosse. En suspension au dessus du fond, la décomposition du corps  et la chute des restes  libéraient ainsi la place pour de nouvelles inhumations. Une canalisation y était aménagée pour aération et alimentation par les eaux de pluie, avec un système du trop plein d’eau. Ce puits souvent inondé par les eaux de pluie (il l’était lors de sa fouille) peut être à l’origine de la tradition voulant q’une source  aux vertus miraculeuses passe sous l’église





Après dégagement du cénotaphe qui le surmontait et ouverture, dans les années 1970, on y découvrit les restes d’au moins dix corps identifiés de vicomtes ou héritiers présomptifs. Mais les grilles de fer avaient déjà été éventrées par des pilleurs. Les ossements et les quelques objets récupérés furent alors déposés dans deux coffrets de bois et replacés..

Le cénotaphe couvert de deux dalles a été supprimé lors de travaux de restauration en 1973. La  dalle que l’on voit aujourd’hui a été reconstituée et rehaussée pour marquer l’emplacement de ce pourrissoir.
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Le tombeau du vicomte Loup Garcie et de son épouse Adélaïde d’Anjou

Loup Garcie II et sa seconde épouse Adélaïde manifestèrent dès 1180 le désir d’être ensevelis à Cagnotte. Le vicomte fit construire leur tombeau entre 1190 et 1210, et fut le premier occupant du pourrissoir à sa mort en 1212.

Ce tombeau était situé au pied du maître-autel Le cénotaphe était couvert de dalles supportant à l’origine, selon les textes anciens, le gisant de pierre représentant le vicomte. Toujours selon les testes, il était peint et rehaussé d’émaux incrustés

Le tombeau d’Adélaïde était situé dans l’angle sud-est de la travée du chœur, accolée au mur et se trouvait au-dessus de sépultures plus profondément enfouies. Il était aussi surmonté de son gisant, également peint..  

Ne les cherchez pas. Il ne reste malheureusement rien de ces deux gisants détruits ou volés pendant la période révolutionnaire. Dans son caveau violé et pillé, on ne retrouva de la vicomtesse que le crâne presque intact, et quelques fragments de squelette …mêlés aux restes de six autres personnes.

les gisants de Loup Garcie et d'Adélaïde d'Anjou
Dessin de 1653 extrait de l’ouvrage FHSO/ Bull Borda 1978


La sépulture de Raymond Sanche et de son épouse Mathilde

Placée en pendant du tombeau d’Adélaïde se trouvait la double sépulture de Raymond Sanche le Pieux mort en 1146, et de son épouse Mathilde. On y trouva effectivement deux squelettes
D’anciens textes rappelaient que ce tombeau avait été élevé par le vicomte Loup Garcie en 1189 pour honorer la mémoire de celui qui avait restauré et enrichi l’abbaye. Cela était écrit sur une épitaphe qui n’a pas été retrouvée.

Les premiers vicomtes étaient vêtus et parés de leurs armes. Au début du XXe siècle, le curé du lieu déclarait encore avoir vu épées, éperons, étriers … et armures ( !).  Malheureusement les tombeaux ayant été profanés à plusieurs reprises, on ne retira, lors de fouilles des sépultures, que les restes ayant échappé aux pillages, et quelques monnaies anglais du XIIIe siècle.

Parmi les squelettes découverts, deux présentaient des traces de mort violente, dont un fer de lance dans un fémur, et une mâchoire portant les traces d’un coup d’arme tranchante.Il est vrai que plusieurs de ces seigneurs ne sont pas morts dans leur lit.

Ainsi, Guillaume Sanche, dit Malfara, fut tué en duel judiciaire en 1120 par Arnaud Sanche de Cize seigneur de Guiche et Ahaxe, dont il avait trahi et tué son frère dans le château d’Aspremont. Lequel Arnaud Sanche,selon le cartulaire de l’abbaye de Sorde, l’amputa des deux mains, du nez et de la langue puis lui arracha le testicules et donna sa dépouille à Saint Jean de Sorde, ainsi que sa lance, son glaive, son bouclier, ses chaussures de fer et son haubert.
Richard Garcie III  fut tué en 1243 près d’Hasparren lors d’une embuscade tendue par le sire de Garos.Son fils Loup Raimond fut assassiné l’année suivante par le seigneur de Lanne et ses fils, partisans du vicomte de Béarn.
D’autres ont du mourir à la guerre. C’est ainsi qu’en 1329 on déposa dans le tombeau, auprès de ses aïeux, les ossements de Raimond Arnaud, fils du vicomte Arnaud Loup, tué en Ecosse en 1322. Ce dernier n’ayant pu s’en acquitter par testament, c’est son neveu le vicomte Arnaud Raimond qui à cette occasion fit en son nom un don à l’abbaye. Jean Ier d’Aspremont est mort en 1409 lors d’une expédition en Sardaigne.


L’accumulation des tombeaux dans l’abbatiale se poursuivit jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Le dernier vicomte enseveli fut Antoine Henri Melchior d’Aspremont mort le 23 octobre 1772 et inhumé à Cagnotte deux jours plus tard.


La restauration de l’église permit de retrouver d’autres sépultures plus ancienne, antérieures au XIIe siècle, et de découvrir une belle cuve monolithe de sarcophage en marbre du Ve ou VIe  siècle décorée aux angles de colonnettes coiffés de petits chapiteaux (il n’en subsiste de deux sur quatre).Ce sarcophage provient du  cimetière des moines 
On sait qu'en 1182, la cuve de sarcophage qui renfermait les reliques de l'abbaye fut transportée dans l'église et élevée sur quatre piles de marbre ornées. Par la suite de l'effondrement des voûtes, le sarcophage fut déplacé plus tard contre le mur oriental.



On découvrit également un second sarcophage, sculpté dans une seule pièce de bois, qu'on a daté du début du IXe siècle.

Source principale





Le pays d'Orthe a formé une vicomté démembrée de celle de Dax,  elle-même issue de la division entre les héritiers du duché de Gascogne. Vers 1030, le vicomte Arnaud II …..au profit d'un second fils Garcie Arnaud..

Il est présumé que les premiers vicomtes résidèrent à Orthevielle (Aortae Villa) où il y aurait eu, à l'emplacement de la caverie de Montgaillard, et bien qu’on n’en ai encore rien trouvé, un "antique palais romain", ou castrum fortifié,  qu'ils auraient quitté au XIe siècle pour s’installer dans la forteresse érigée sur la haute colline d'Aspremont (Asper Mons- mont élevé) qui domine les Gaves. On peut encore y voir la motte de terre originelle dans la  partie la plus élevée, sur laquelle fut édifiée la tour dite d'En Garsie, rappelant le vicomte Garcie, son probable constructeur. La tour primitive fut remplacée à la fin du XIIIe siècle par un puissant donjon de pierre. On voit aujourd’hui les ruines d’un donjon plus à l’ouest qui aurait été édifié par la vicomtesse régente Aumus de Cognac, au temps de la lutte entre la maison d’Orthe et la  maison voisine de Béarn.

l'aspre mont, la motte originelle, et les ruines du donjon

Résidence des vicomtes qui en prirent le nom, Aspremont fut victime des destructions de guerre, coups de mains, pillages ou incendies successifs, comme en 1243 par Gaston de Béarn, 1442 par les troupes françaises de Charles VII, 1523 par les troupes espagnoles de Charles Quint, et 1569 par les troupes de Montgommery pendant les guerres de religion. Les vicomtes s’installèrent alors, au XVIe siècle dans le château de plaine au bord des Gaves dans le bourg de Peyrehorade, et dit de Montréal  (du nom de la dernière vicomtesse qui avait épousé le comte Jean de Montréal.).

La famille d’Aspremont d’Orthe possédait également le château de Cauneille. Siège d’une baronnie, il occupait le bord du promontoire rocheux qui domine le Gave de Pau. Reconstruit à la fin du XIIIe siècle par le vicomte Arnaud-Raymond III, à proximité de l'église, il était réduit à l’état de ruine en 1697.Ces ruines et le logis seigneurial dit La Mirande furent vendus en 1704 par le vicomte Jean III  à la communauté du village. Il a aujourd'hui complètement disparu.
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Prudence - Toutes les dates n’étant pas certaines, il convient de les considérer comme indicatives.

 

De 1030 à 1061- Garcie Arnaud dit Toquelis  (vers 1010-vers1061)
Second fils du vicomte de Dax Arnaud Loup II « Fortis » (vers 985-vers 1010), il fut à la fois vicomte de Dax et d’Orthe. La scission des deux vicomtés de Dax et d’Orthe  serait intervenue entre ses deux fils héritiers.

De 1061 à 1072 - Loup Garcie I, son fils (vers 1028-1088)
Il fut, de fait, le premier vicomte d’Orthe, tandis que son frère recevait la vicomté de Dax, Mixe et Ostabat.

De 1072 à 1105Sanche Loup dit Monoceros (vers 1050- 1105),  son fils aîné.
Il épousa Hécube, fille d’Odon vicomte de Montaner

De 1105 à 1120Guillaume Sanche dit Malfara (vers 1080-1120), son fils
Il fut tué dans un duel en 1120 et ne laissa pas d’héritier.

De 1120 à 1147Raymond Sanche I dit le Pieux (vers 1085-1147), fils cadet de Sanche Loup
Il succéda à son oncle Guillaume Sanche.
Il épousa Mathilde, fille d’Auger de Miramont, vicomte de Tursan
Il partit pour la  croisade en Palestine  après avoir relevé l’abbaye de Cagnotte
Il fut inhumé dans l’église abbatiale de Cagnotte, son épouse également.

De 1147 à 1151Arnaud Raymond  I (vers 1118-1151). Fils aîné de Raimond Sanche I,
Epousa Philippa de Turenne, puis Agnès d’Albret
Son fils Raimond Arnaud né vers 1140 meurt jeune en 1150.

De 1151 à 1177Guillaume Raimond dit Lourde épée (vers 1121-1180), son frère cadet.
Epousa Bayonne, fille de Bertrand de Labourd. Il fut abbé de Cagnotte de 1177 à sa mort et y être inhumé en 1180. Son fils aîné Arnaud Garcie meurt en 1151

De 1177 à 1212Loup Garcie II (1146-1212) second fils de Guillaume Ramond.
Il épousa Melissende de Moncade, puis après annulation, en secondes noces, vers 1175, Adélaïde, fille du comte Guillaume de Penthievre comte d’Anjou, cousine germaine de Richard comte de Poitiers, et nièce du roi Henri II Plantagenêt. Il est élu abbé de Cagnotte deux semaines seulement avant mourir au château de Cauneille à la fin 1212
Il eut pour fils Arnaud Raymond et Richard Garcie III, né vers 1177, qu’on retrouve plus loin.

De 1212 à 1221Arnaud Raymond I, (vers 1175-1221), son fils aîné.
Il participa à la croisade contre les Albigeois en Languedoc. Inhumé àCagnotte

De 1221 à 1237Arnaud Raimond II  dit le Croisé (vers 1195-vers 1244)
Après  avoir participé à la Reconquista espagnole en 1234, il se retira moine à l’abbaye de Cagnotte  jusqu’à sa mort  et son inhumation en 1244. .Son fils unique, Raymond Guillaume, né vers 1217 et mort jeune en 1233 (inhumé à Cagnotte), la vicomté revient  au vieil oncle de celui-ci,  Richard Garcie III,  second fils  de Loup Garcie II.

De 1237 à 1243Richard Garcie III  (vers 1177-1243), fils de Loup Garcie II
Son parrain n’est autre que Richard II Cœur de Lion duc d'Aquitaine, fils du roi Henri II
C’est à partir de lui, frère cadet d’Arnaud Raimond I, et seigneur d’Aspremont  avant de devenir vicomte, que la descendance reprit le nom d’Aspremont. Il épousa Tiburges,  fille du comte Bernard IV de Comminges et Bigorre.Il fut tué en 1243 près d’Hasparren, et  inhumé à Cagnotte


De 1243 à 1244Loup Raymond (vers 1197- 1244), son fils
Il épousa Almodis de Cognac, petite-fille du roi Richard Cœur de Lion, puisque fille de Philippe de Falcombridge, son fils bâtard, marié à l’héritière Amélie de la maison de Cognac. Il est mort en 1244, assassiné par des partisans du vicomte de Béarn, et inhumé à Cagnotte

De 1244 à 1254 - Régence d’Aumus de Cognac
pour le compte de ses fils mineurs Raymond et Arnaud

De 1254  à 1295 - Raymond Loup III (vers 1231-1295) fils aîné de Loup Raymond
Epousa Marie de Lusignan fille du comte de la Marche, sans postérité

De 1295  à 1300 - Arnaud Loup, (1235-1300) fils cadet de Loup Raymond..
Epousa Amicia, fille de Philippe1er de Montfort-l’Amaury.Mort et inhumé à Cagnotte en 1300
Son fils aîné Loup Arnaud né en 1261, et qui épousa Guiscarde, fille de Pierre Arnaud  d’Arraux, est mort en 1293, et inhumé à Cagnotte

De 1300 à 1322 - Raymond-Arnaud II(vers 1270-1322), fils cadet d’Arnaud Loup
Epousa Jourdaine de l’Isle Jourdain. Sa fille Béatrix née vers 1300 épousa son cousin Pierre Arnaud d’Orthe, seigneur d’Arraux, Il est mort en Ecosse  et inhumé tardivement à Cagnotte
La vicomté revint à son neveu Arnaud Raymond IV, fils de Loup Arnaud seigneur d’Araux.

De 1322 à 1348 - Arnaud Raymond IV (vers 1280-1348), fils aîné de Loup Arnaud
Epouse Almodis, fille de Guitard  de Bourg seigneur de Vertheuil et Vayres, maire de Bordeaux et prévôt de Bayonne. Mort vers  1345 sans héritier mâle.Il est le père de Miramonde née vers 1290 qui épousa Arnaud Guillaume III baron de Gramont
Son frère cadet Pierre Arnaud, né vers 1295, est mort avant 1348.
La vicomté revient au fils de celui-ci, Arnaud Raymond V (donc neveu d’Arnaud Raymond IV)

De 1348 à 1363 - Arnaud Raymond V (1328-1363), fils de Pierre Arnaud
Neveu d’Arnaud Raymond IV, né en 1328. Il épousa Béarnèse, fille naturelle du comte Gaston de Foix, puis
Assalide, fille de Renaud de Pons et Jeanne d’Albret

De 1363 à 1409 - Jean I d’Aspremont (1357-1409), son fils
Il épousa Jeanne d’Abeilla de Catalogne, et est mort en Sardaigne

De 1409 à  1451 - Louis I d’Aspremont (1403-1451), son fils
Il épousa une dame de Viella, puis Isabeau de Lancastre Sommerset, cousine du roi d’Angleterre

De 1451 à 1474Louis II Arnaud d’Aspemont (vers 1435-1474), son fils
Il épousa Agnette fille naturelle de Jean III de Foix-Béarn

De 1474 à 1532Pierre d’Aspremont (vers 1460- ?), son fils
Il épousa Quitterie, fille de Roger de Gramont

De 1532 à 1578Adrien d’Aspremont (1510-après 1578), son fils
Il participa aux Guerres d'Italie et fut pannetier de François Ier, puis gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri II, et .gouverneur de Bayonne de 1552 à 1574.

De 1578 à 1618Jean César dit Jean II d’Aspremont (vers 1560-1618), son fils
Epousa Esther de Gontaut-Saint Geniez. Il eut pour fils Antoine qui lui succéda, et Arnaud, père de Gratian
Dominique qui épousa sa cousine Jeanne Aimée dite Marguerite d‘Aspremont

De 1618 à 1658Antoine I d’Aspremont (1595-aprè1670), son fils aîné.
Epousa Aimée de Lons.

De 1658 à 1704 – Jean III d’Aspremont (vers 1634-1704), son fils
Mort au château de Cazenave à Saint-Lon et inhumé à Cagnotte, sans héritier mâle

De 1704 à 1724 – Jeanne Aimée dite Marguerite d‘Aspremont (1655-1724), sa fille
Epousa Gratian Dominique d’Aspremont. Morte au château de Peyrehorade et inhumée à Cagnotte

De 1724 à 1726- Gratian Dominique d’Aspremont ( ? -1726),  époux de Marguerite
Mort au château de Peyrehorade et inhumé à Cagnotte

De 1726 à 1759 - Antoine II d’Aspremont (1685-1759), son fils
Epousa Jeanne Marie de la Lande d’Olce puis Renée Françoise de Blair

De 1759 à 1772Antoine III Henri Melchior d’Aspremont (1723-1772), son fils
Mort au château de Peyrehorade et inhumé à Cagnotte

De 1772 à 1793Luce Antoinette d’Aspremont (1740-1798), sa fille.
Dite dame de Montréal après son mariage avec le comte Jean de Montréal et Troisville, elle fut la dernière vicomtesse. Emigrée à la Révolution, elle mourut à Saint Sébastien  sans postérité.

Sa sœur Luce Françoise (qui mourut également en Espagne en 1796)-avait épousé Léonard de Caupenne d’Echaux en 1782, dont la descendance adopta le nom de Caupenne d’Aspremont.


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le château dit de Montréal
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